mardi, juillet 03, 2007

Je suis vivant! Avec un roman en prime....

Hey hey,

Ma première journée s’achève, et ya tellement de choses qui me trottent encore dans la tête que je pense devenir fou. Après des hauts (rares) et de nombreux bas (certains spectaculaires), j’ai survécu, et les choses regardent un peu mieux.

J’ai été capable « d’emprunter » une connexion sans fil d'à partir de l'appart, donc ça m'a permis de parler à Stef durant son break. Ça a été ben le fun et ben difficile en même temps. Vous comprenez probablement ce que je veux dire.

La connexion est boiteuse, et des fois je la perds complètement (j’écris d’ailleurs ceci sur Word pour avoir besoin d’être en ligne le moins longtemps possible), mais à cheval donné… Et ça m’évite d’aller courir un café pour écrire ceci, mon post inaugural de cet humble blog, Ô mes frères.

OK, essayons de résumer le tout depuis le début.

Moi et Stef, nous nous quittons à l’aéroport, après que je lui ai dit de ne pas se retourner. J’ai pas pu tenir mon côté du bargain, et quand j'ai jeté un coup d'oeil derrière moi, j'ai été content de voir que elle, l’avait fait.

Passé la barrière, ça commence raide. (En anglais) Avez-vous un portable? Oui. Sortez-le du sac et ouvrez-le. Videz vos poches et mettez-en le contenu dans le bac en plastique. Allons allons, on se dépêche. Hehe, non c'est une blague (?!?!? J’aimerais dire que j’ai inventé tout ça.). Un autre de dire, Passez à travers le détecteur, BIIIIP. Enlevez votre ceinture et votre ceinture dissimulée. BIIIP. Enlevez votre montre. BIIIIP. Jesus Christ. Etc. etc. Je suis finalement sorti de là encore tout secoué.

On finit par embarquer dans l’avion. Je m’assis à côté d’une petite fille et de sa mère. Tout est beau, mais là l’hôtesse vient me demander si je voulais changer de siège parce que la grand-mère était assise dans une autre rangée. Normalement ça m’aurait pas dérangé, mais j’ai mon truck, et je lui mens effrontément. Ahh j’ai un genou magané et ça me prend un siège d’allée, etc. Pas de problème, me répond-elle. Deux minutes après, elle revient pour dire qu'elle en a trouvé un de libre! Fuck, OK d’abord, je vais changer.

Je me ramasse dans le nouveau siège. Pas mal en avant, beaucoup d’espace mais ya des morveux dans les environs, bien sûr (pour que les malheureuses mamans puissent déambuler et partager les cris de leur petit monstre avec le plus de gens possibles). 45 secondes après que je me sois assis (notez que je trimbale mes 2 bagages à main, au moins 15 livres chaque?), ya une des mères qui me dit que ce siège-là est pris! Une fois que l’avion aura décollé, elle va y sacrer son morveux. Donc faut que je change encore. Je pars après l’une des hôtesses, je lui décris du mieux que je peux celle qui m’a fait changer (un accent britannique très raffiné, ai-je dit), et elle m’en trouve un autre presque à l’autre bout de l’avion. Notez qu’à ce moment-là, pratiquement tout le monde est assis et a rangé ses bagages. OK, deux sièges vides, je pogne celui de l’allée. Un gars retontit et me demande dans un français pas trop pire si je voulais changer avec son chum pour qu’ils soient assis à côté les 2 ensemble. À ce moment-là, je dis oui parce que c’est clair que j’étais pas pour gagner cette guerre-là, y était pour arriver quelque chose d’autre, fouillez-moi quoi. Donc je me ramasse presque complètement à l’arrière, au moins toujours dans un siège d’allée.


J'ai généralement été chanceux pour ce qui est des amis à portion unique qu’on retrouve en avion, mais cette fois-ci, ouf. Un Russe avec sa soeur ou je sais pas quoi. Le gars ressemblait vaguement à Alexei Kovalev (ne lui ressemblent-ils pas tous un peu?) et était pas plus poli qu’il fallait (tout le long du vol, on a livré une chaude et intense bataille sans mots pour l’accoudoir central), et la fille (14 ans environ) était pas très jolie, semblait conne comme un sac de briques, en plus d'avoir une gigantesque tache de vin sur le côté de la face. Ah, et elle paraissait physiquement incapable de fermer sa gueule. Le bonheur, quoi!

Au moins la Teaching Company m’a tenu compagnie (le film qui jouait c’était Wild Hogs, les Fous de la moto. Fuck that).

Côté bouffe, on avait le choix de pâtes ou poulet (c’est quasiment toujours ça, et pour les curieux, j’ai pris poulet), et on a aussi eu un déjeuner avant d’arriver (fromage à la crème, bagel et yogourt. Merci pour l'extra-lactose, les boys!).

OK, à ce moment-là je m’en sortais encore pas trop pire. J’étais juste fatigué et tanné des montagnes russes, des larmes qui jaillissent sans avertissement depuis une semaine, des soucis constants et du couraillage.

On arrive un peu en retard, et ma connexion Amsterdam-Berlin était déjà juste. Pas grave, me dis-je, je vais marcher vitesse grand V et ça va être beau. Ben non! Ils dédouanent même aux correspondances! (Je m'en souvenais plus). Et là c'est encore pire! Vide complètement tes poches, sacre ça dans ton bagage à main (même pas dans un bac à part), sors le laptop, allume le laptop, assomme le témoin de Jéhovah avec le laptop, fais 50 push-ups, récite l'alphabet à l'envers, alouette. Ça arrête plus, je sens mon gilet me coller au dos, arghhh. Je sors de là encore sous le choc, et la pancarte me dit que je suis encore à 10-15 minutes à pied de la porte d’embarquement, et on décolle dans 20. GREAT.

J’arrive finalement là (merci vitesse grand V), et je sens la sueur me pisser de partout à l’intérieur de mon coat (j’avais pas eu le temps de le replier dans mon sac, je l’avais gardé). Et sur les mains. Et dans la face. Si les hôtesses avaient pas déjà su que j’avais passé le contrôle de sécurité, je pense qu’elles auraient crié au terroriste drette là.

Finalement on embarque – ah oui, l’avion était pas raccordé au terminal, no sir. Fallait prendre un bus, puis en sortir, faire une cinquantaine de pieds sur la piste et embarquer dans le tape-cul (le vol dure 1 heure) qu'ils nous avaient gardé. Ah, et il pleuvait à Amsterdam, l'avais-je mentionné?

Je finis par m'asseoir, encore poisseux de ma fouille et course de tantôt. Cette fois-ci j'ai un Chinois à côté de moi, qui ignore toutes les instructions de sécurité jusqu'à temps que l'hôtesse l'interpelle (relève ton plateau, épa!). Fuckface parle probablement pas anglais ni allemand ni hollandais. Et vla-ti-pas qu'un gars arrive... et me demande si je veux changer de siège! For FUCK'S sake!

En fin de compte, il me demandait juste si je voulais me lever pour que lui prenne le siège d’allée devant moi, qui était désert. Oh, OK. Désolé pour le malentendu. En fin de compte, le pauvre a dû retourner à sa place, parce que le siège était réservé au personnel. Je compatis, amigo. Crois-moi.

On arrive enfin à Berlin. Une promenade en taxi sans histoire, et on finit par arriver à la compagnie de location d'appart. Faut attendre le gars avec l’auto… Donc on attend… une bonne demi-heure. On arrive enfin. Ah ben garde donc ça. La literie est pas fournie! Ah ben garde donc ça, ya pas de boîte de lettres identifiée! Ah ben garde donc ça, c’est vraiment sale!

En fin de compte ils vont déduire la moitié du prix de la literie et des oreillers que je vais acheter. En attendant, je couche sur le divan à soir, parce que j'ai mon truck des commissions.

Je pense que j'ai touché le fond du baril après-midi. J'étais tellement crevé que j'avais froid à en trembler. Je me suis couché une heure. Et si quelqu’un avait retonti et m’avait demandé 4000 $ pour retourner dans le prochain vol vers Montréal, je pense honnêtement que je l'aurais fait.

Pour être franc avec vous autres (et pourquoi faire ce blog si je ne le serai pas?), je suis toujours pas sûr pourquoi j’ai décidé de sacrer le camp comme ça. Est-ce que c’est parce que je pense avoir quelque chose à prouver (quoi, et surtout à qui?), est-ce que j’avais la chienne de cesser d’habiter seul, est-ce que je me sauve? C’est probablement pas le temps de se poser des questions du genre, je suis pas en état.

Au moins j’ai trouvé une épicerie pas mal king très près d’ici, donc la majorité des petits détails devraient être réglés facilement (sauf la literie, argh).

Demain matin j'attends le gars du téléphone, et l'équipement pour Internet devrait arriver demain aussi. Avec un peu de chance je devrais être en ligne en permanence cette semaine.

Alors voilà, c'est probablement une lecture déprimante que celle-ci, mais au moins la journée a fini sur une note assez positive (l'épicerie). Je me sens terriblement seul, par contre.

À demain probablement! Ah, et si vous avez des commentaires, ben allez-y donc, c'est marqué drette ici. Bye!